La dernière allumette – Marie Vareille

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.

De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme,

Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

Ce que j’en ai pensé :

Sur mes trois dernières lectures de Marie Vareille (le syndrome du Spaghetti, Ainsi gèlent les bulles de savon et Désenchantées), deux ont été un coup de coeur, et la troisième n’est pas passé loin. Je ne pouvais donc que me jeter sur la dernière parution de l’autrice !

J’avoue avoir été un peu sceptique pendant la première moitié du roman : oui, j’aimais ce que je lisais, oui je retrouvais bien la plume de Marie Vareille et l’alternance habile entre les voix des personnages et les points de vue, entre présent et passé. Pourtant, il me manquait LE TRUC. Le plot twist dont l’autrice a le secret, et qui rend la lecture de ses romans si « wahou » (on est d’accord que ce n’est pas leur seule qualité, mais c’est toujours un sacré coup de maître !).

Le fameux twist est arrivé sans crier gare et m’a en effet retourné le cerveau. J’avais bien relevé quelques trucs qui ne collaient pas et qui m’avaient mis la puce à l’oreille, mais en fait, j’étais loin de mesurer l’ampleur du fameux rebondissement du dernier quart du roman. Et quelle découverte ! En quelques chapitres, me voilà à reconsidérer tout ce que j’ai lu auparavant avec un regard nouveau et à voir cette histoire sous un angle inédit. Dans la dernière allumette, Marie Vareille maîtrise ce procédé à la perfection : une très belle prouesse narrative !

Au-delà du talent de l’autrice pour le plot twist et pour jongler entre les différentes trames narratives et temporalités, j’ai trouvé que la thématique centrale était bien traitée. Marie Vareille parvient à amener le lecteur exactement là où elle le veut. Elle le pousse à réfléchir à ce que sont vraiment les violences conjugales et familiales : quels sont ses mécanismes, ses rouages, ses manifestations, comment elles sont vécues par les victimes, mais aussi par les « collatéraux », les proches et les moins proches, et même par celui qui les commet. Et toujours, avec beaucoup de justesse et d’humanité.

Gabriel et moi, au grand poker de la vie, on a des cartes pourries. Mais si on met nos cartes ensemble, c’est moins pire.

Ce n’est pas un coup de coeur, parce que la thématique ne me touche pas personnellement, et que j’ai eu plus d’atomes crochus avec certains personnages dans d’autres de ses romans. Pour autant, j’ai dévoré le livre en deux jours, et j’ai passé un excellent moment de lecture.

Je crois qu’il n’y a pas beaucoup plus de choses à ajouter : Marie Vareille a un talent indéniable pour écrire des histoires, nous emporter dans son monde aux côtés de ses personnages, et nous surprendre jusqu’à la dernière page.

 

En quelques mots :

  • Un plot twist maîtrisé à la perfection et qui a dépassé toutes mes attentes !
  • Un récit qui mêle différentes trames narratives et temporalités
  • Un roman autour du thème des violences conjugales et familiales

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