Demain, et demain, et demain – Gabrielle Zevin

Par un froid après-midi de décembre, Sam repère Sadie sur le quai du métro parmi la foule. Ils ne se sont pas vus depuis des années, mais jamais ils n’ont oublié leur première rencontre, à l’hôpital. Sam se remettait d’un accident, Sadie venait voir sa sœur malade, et ces deux enfants passionnés de jeux vidéo se sont mis à refaire le monde.
À présent étudiants, c’est un univers virtuel que les deux amis vont inventer et qui va les propulser au sommet : leur première création, Ichigo, est un blockbuster. Du jour au lendemain, ils deviennent des stars. Ils n’ont pas encore vingt-cinq ans et ils sont brillants, riches et célèbres. Mais le succès n’empêchera pas le piège de l’ambition et de la jalousie de se refermer sur eux…

Ce que j’en ai pensé :

J’ai traversé plusieurs états au cours de mon écoute de ce roman : d’abord intriguée, puis réellement intéressée… pour finalement m’ennuyer ferme, et me forcer à le terminer. J’ai donc clôturé cette lecture sur un sentiment de déception : il y a plein de choses intéressantes, mais pas assez pour gommer les imperfections du récit, ça n’a pas malheureusement pas suffit à maintenir mon attention jusqu’au bout.

Dans les choses positives, il y a bien sûr le thème du jeu vidéo et l’ambiance années 90s : je n’avais encore jamais rien lu sur la création de jeu vidéo, et le sujet est bien amené puisqu’il se mêle avec l’histoire du duo Sam/Sandie. Une histoire d’amitié/amour qui dure toute une vie, avec ses hauts et ses bas, ses moments de joie et de partage, mais aussi ses périodes de colère, de chagrin et de distance. La vie quoi ! D’autant plus que celle de ces deux personnages est traversée par des événements parfois très sombres, et leurs réactions face à ça sont profondément humaines. En fonction de leur comportements, on peut tour à tour les trouver géniaux et s’enthousiasmer avec eux, ou au contraire se dire qu’ils sont immatures, agaçants, déprimants… En ça, on ne peut pas reprocher à l’autrice d’avoir soigné ses personnages et leur psychologie : ils sont complexes, faillibles, plein de défauts… humains quoi.

Qu’est-ce qu’un jeu ?
C’est un demain, puis un autre, et encore un autre. Demain, et demain et demain. La possibilité sans cesse renouvelée d’une renaissance, d’une infinie rédemption. L’idée qu’en continuant à jouer, on peut remporter la partie. L’idée qu’aucune défaite n’est éternelle, parce que rien ne l’est jamais.

Dis comme ça, peut-être que ça donne l’impression d’être une très bonne histoire. Pourtant, plus j’avançais dans le récit, plus la découverte du début et l’attrait de la nouveauté s’estompait, et plus je m’ennuyais :/ Au final, malgré tous les événements qui émaillent la vie des protagonistes, j’ai trouvé que la narration restait plate, linéaire, trop descriptive. Je n’ai pas réussi à éprouver d’empathie envers les personnages, à ressentir leurs émotions, à m’intéresser à leur sort. Le dernier quart du livre a été le plus pénible pour moi : il y a toute une partie en immersion totale dans un jeu vidéo, et je me suis ennuyée ferme ! Je n’ai pas compris l’intérêt de cette looooongue partie, je pense que l’autrice aurait pu nous faire comprendre certaines choses sans y passer autant de pages. 

Pour finir, j’ai aussi eu le sentiment que l’autrice avait voulu aborder une multitude de thèmes sans parvenir à choisir : le deuil, la maladie, le handicap, la violence, l’homophobie, la création, l’amitié, l’amour, la différence, le sexisme (dans le milieu du jeu vidéo et ailleurs), le racisme, le succès… Ces sujets sont en soi tous intéressants, mais il y en a trop ! La plupart sont trop survolés à mon goût, et j’ai aussi trouvé que l’autrice laissait peu de place à l’imagination et à l’interprétation du lecteur, dans sa manière de raconter les choses. Un style peut-être trop descriptif ?

Tu l’as compris, je termine cette lecture sur un sentiment mitigé : il y a de bonnes choses, l’univers du jeu vidéo est un thème original, et j’aime que les personnages aient leurs failles et soient des humains comme toi et moi. Mais le style narratif et le trop plein de thèmes abordés m’ont fait rapidement décrocher, et j’ai donc traversé ce roman sans ressentir d’émotions, pour finir par carrément m’ennuyer.

En quelques mots :

  • Un livre qui aborde un thème peu commun : la création de jeu vidéo dans les années 90s
  • Un duo de personnages secoué par les épreuves de la vie, une histoire d’amitié au long cours qui reflète la complexité de l’existence et des relations humaines
  • De nombreuses thématiques abordées, mais trop survolées à mon goût : le deuil, la maladie, le handicap, la violence, l’homophobie, la création, l’amitié, l’amour, la différence, le sexisme, le racisme, le succès…
  • Un style narratif que j’ai trouvé trop descriptif, linéaire, plat : j’ai fini par m’ennuyer !

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