Le silence des carillons

Ermeline Mainterre s’est promis de devenir une magicienne dont chacun connaîtrait l’existence. Pour cela, elle ne reculera devant rien. Pas même lorsque le monde connaîtra sa perte.

La lumière du soleil ne traverse pas la Brume, à Tinkleham. Contre la menace des Spectres qui planent aux abords de la ville et font disparaître ses habitants sans laisser de traces, les mages du Beffroi apprennent à manier les carillons pour les repousser. Ermeline a choisi cette voie et compte bien devenir la meilleure de tous, portée par ses rêves de grandeur, à la fois fascinants et terrifiants.

Mais les Spectres ne sont pas le plus grand péril en vue. Ermeline réussira-t-elle à graver son nom dans l’histoire ? Jusqu’où ira-t-elle pour devenir inoubliable ?

Ce que j’en ai pensé :

Qui est Ermeline Mainterre ?

Voilà la question qui sous-tend l’ensemble du roman. Et c’est bien autour de ce personnage que tout le récit se cristallise, l’intrigue en elle-même n’étant presque qu’un prétexte pour développer ce personnage en profondeur. La narration se déroule uniquement du point de vue d’Ermeline, dans sa tête, et c’est tout son cheminement intérieur qui est mis à nu, avec ses failles et ses imperfections, tellement humain.

Balloté entre les émotions puissantes (et changeantes!) et l’ambition dévorante de ce personnage principal atypique, le lecteur découvre peu à peu ce qui se joue en toile de fond, et toutes les questions morales que cela soulève. Car finalement, qui sont vraiment les monstres dans cet univers peuplé de Spectres menaçants qui peuvent désagréger des vies en un instant ? Quel est le prix des rêves de grandeur d’Ermeline ? Jusqu’où est il acceptable d’aller pour arriver à ses fins, aussi louables soit elles ?

L’auteur est très fort pour nous emmener à chaque page un peu plus loin dans la psyché de son personnage, avec un style que j’ai trouvé différent, intime, à la fois poétique et sombre. C’est une très belle découverte que cette écriture particulière, les pensées ambiguës d’Ermeline, l’ambiance étrange ce monde plein de mystère et de brume.

Si j’ai aimé l’écriture et le fond du propos, il y a pourtant un je-ne-sais-quoi qui ne m’a pas totalement emportée. Peut être parce que je n’ai pas réussi à comprendre vraiment Ermeline. Peut-être parce que j’ai été frustrée de ne pas avoir plus d’éléments de réponse sur le pourquoi des Spectres, le fonctionnement de la magie et du chant des carillons. Peut-être parce que je suis restée sur ma faim après le point final de ce roman.

En tout cas ,ce que je peux affirmer, c’est qu’Edouard H. Blaes est un auteur à suivre !

En quelques mots :

  • Une héroïne atypique et ambitieuse
  • Une écriture poétique, à la 1ère personne
  • Une ambiance sombre et mystérieuse, sur fond de dark academia
  • Un système de magie original
  • Un questionnement moral au coeur de l’intrigue

Si cet article t’as plu, n’hésites pas à réagir en commentaires !

Un commentaire sur “Le silence des carillons

Ajouter un commentaire

  1. J’ai cru comprendre qu’Edouard Blaes écrivait actuellement autre chose dans le même univers !
    Pour ma part j’ai beaucoup aimé, j’ai trouvé la rupture dans la narration très audacieuse et le portrait de cette adolescente vraiment réussi. Mais je comprends ce que tu dis, j’ai aussi eu du mal à me faire à la protagoniste !!

    (et sinon rebienvenue dans la blogo ❤️)

    J’aime

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑